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« La politique de santé publique est extrêmement importante. Mais la politique de santé industrielle l’est aussi ! » Si Christian Lajoux, président du Leem, rappelait récemment sur BFM que la France reste aujourd'hui « un des pays qui a la meilleure politique de prise en charge», il met en garde contre les menaces qui pèsent sur le premier producteur européen de médicaments.
Avec plus de 40 milliards d’€ de chiffre d’affaires en 2005 (dont 41 % à l’exportation), 2,2% du PIB, 220 sites industriels et 8 pôles de compétitivité, la France, traditionnellement en tête de la recherche, est en perte de vitesse sur le secteur stratégique : les bio médicaments mis à la disposition des patients français en 2004 étaient en majorité américains. « Il y a très peu de nouveaux investissements en recherche : la France représente 7% des investissements mondiaux en 2005 contre presque 12% il y a une dizaine d’années. Quant au nombre d’essais cliniques, qui contribuent à mettre au point les nouveaux médicaments, il a chuté de 20% ! »
Compétitivité menacée par les coûts des médicaments des pays de l’Est, de l’Asie, de l’Inde, pression de la régulation, concurrence des génériques… autant de facteurs qui ralentissent la progression du chiffre d’affaires (1% sur les cinq premiers mois de 2006, contre 6,8% en 2004 et 4,7% en 2005)… Pourtant, selon le rapport Beffa « la France doit réorienter sa politique vers les industries porteuses, de hautes technologies, dont fait partie l’industrie du médicament. »
L’industrie pharmaceutique a besoin de plus de lisibilité de la part des pouvoirs publics. Et d’être, comme le souhaite Christian Lajoux, « non pas perçue uniquement comme un coût, mais comme une véritable richesse pour le pays… Nous sommes une entreprise de santé publique (…), avec la nécessité d’assurer la permanence de nos entreprises et d’assurer la permanence du progrès thérapeutique.»
Quelle place pour une "politique de santé industrielle" nationale, à l'heure où la toute-puissante Commission européenne s'oppose aux interventions étatiques ?
Rédigé par : Cyrano | 18 octobre 2006 à 20:13
Comment imaginer que le prix des médiacments ne doivent pas un jour ou l'autre subir la sacro-sainte loi de la concurrence qui permet au consommateur de bénéficier des meilleurs prix? Aucun secteur n'est épargné, jour après jour, tous les bastions tombent. Du reste est-ce si bon que ça de protéger notre industrie..bon pour les patients? ou bon pour les industries?....
Rédigé par : Critoine | 19 octobre 2006 à 08:36
Un constat que l'on peut faire dans pas mal d'autres secteurs... Que propose l'industrie pharmaceutique pour y remédier ?
N'est-elle pas victime d'une image pas toujours très positive ?
Rédigé par : Nico | 19 octobre 2006 à 10:19
A l’heure du web et de l’information accessible pour tous grace aux portails et sites de santé, le « client-patient » est sur-informé et peut connaitre directement beaucoup de choses sur son état de santé et ses pathologies ; dans ce contexte, ne peut-on pas penser que le médecin ou le pharmacien a désormais moins une communication de « prescripteur » à mettre en place qu’une communication de dialogue, d’écoute récipropque et d’adhésion a rechercher vis-à-vis de son patient ?
Rédigé par : Catherine | 19 octobre 2006 à 11:31
je suis tout a fait d'accord sur le fait que la recherche et la mise sur le marché de médicament très couteux a pris beaucoup de retard nous sommes nous malades confrontés a ce problème tous les jours un médicament est en attente de mise sur le marché depuis bientot 18 mois et pour des raisons essentiellement bugetaires et aussi q'un nombre non conséquent de malades soient concernés (maladies et médicament orphelin) nous n'avons qu'une possibilité et il faut en avoir les moyens financiers de nous rendre aux etats unis pour avoir droit de vivre !!!!!
Rédigé par : .robin. | 19 octobre 2006 à 15:28