La semaine du médicament

Synthèse de la journée du 18 octobre.

Les dons de médicaments dans des situations d'urgence

Compte rendu du chat :  Christine Perrier (Tulipe : Urgence Internationale des Entreprises du Médicament) répondait à vos questions sur le Chat sur "Les dons de médicaments dans des situations d'urgence".

Résultats de l'enquête  express:
-95,45% des particuliers pensent que l'on peut adresser des dons d'argent à des associations pour aider des populations sinistrées et 50% pensent qu'on peut les envoyer directement aux populations.
-Ils ne sont plus que 75% à penser qu'un particulier peut adresser des dons de médicaments à des associations mais 20%  pensent aussi que l'on peut envoyer des médicaments directement à des populations sinistrées, ce que ne recommande pas l'OMS.
-enfin, près de 20% des participants à l'enquête connaissent Tulipe Transfert d'Urgence de Médicaments

Lyon le 18 octobre : Rencontre en plein cœur de Lyon avec les habitants qui se sont largement déplacés pour rencontrer les industriels du médicament. Des femmes et des hommes de 20 ans à plus de 70 ans sont présents, des représentants associatifs  ont également fait le déplacement …
De très nombreuses questions se font jour, les participants n'hésitant pas à intervenir plusieurs fois certains allant même jusqu'à conserver le micro  pour développer leurs positions face aux industriels présents.

La chaîne de responsabilité du médicament : les réponses des experts du mercredi

Valérie : Tout cela est bien beau...mais en fait le problème ne vient-il pas justement du manque de "relations" entre tous ces intervenants? Existe-il des groupes de reflexions ou de formation qui integrent à la fois pharmaciens et médecins pour qu'ils accordent leurs violons? voire même service public de santé? sinon, avec la meilleur volonté du monde, chacun n'avance-t-il pas à sa manière? c'est parfois ce qui peut décourager le patient.
Les entreprises du médicament ont le soucis de délivrer la meilleure information possible tant aux professionnels de santé (médecins et pharmaciens) qu'aux autorités de santé. Plus récemment, elles se sont impliquées dans une démarche de communication vers les associations de patients (par exemple : maladies rares, cancer, sida...) et même vers le grand public (semaine du médicament 2006 dans toute la France). A cet effet, les entreprises du médicament organisent des groupes de réflexion thématiques ou des colloques avec tous leurs partenaires.

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Mongin: Qu'est-ce qu'être un consommateur responsable pour un patient selon vous ?
Un consommateur, ou patient, est dit responsable lorsque :
- il accepte son état et sa maladie
- il s'implique dans le choix du traitement proposé par le médecin, en terme de bénéfice /risque
- il a une attitude de bonne observance, c'est à dire le respect de l'information délivrée par le médecin, le pharmacien et la notice.
-Il participe à la diminution des coûts de la santé, en acceptant notamment les génériques.

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Thierry F : Vous ne parlez pas de recyclage. A qui revient la responsabilité du recyclage ? et comment améliorer la chaine pour que moins de médicament polluent notre environnement ?
Dans le respect de l'environnement, le réseau des pharmacies reste aujourd'hui le meilleur outil de recyclage des médicaments périmés. Le pharmacien d'officine confie les médicaments périmés qu'on lui rapporte à des centres de destruction agréés sur le plan environnemental.
La responsabilité du consommateur est engagée car celui-ci ne doit pas jeter ses médicaments périmés dans les déchets ménagers.
En revanche, il est recommandé que les emballages de médicament soient triés et jetés avec les déchets ménagers.

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Thierry F: Je serais curieux de connaitre le pourcentage de français qui vont chez leur pharmacien porter leurs médicaments périmés. Par contre que fait le pharmacien des médicaments non périmés ? il les remet en rayon ? ;-)
Une démarche s'est mise en place : de plus en plus, les consommateurs ont une démarche responsable vis à vis de l'environnement. En ce qui concerne les médicaments périmés, s'il y a eu effectivement des malverssations commises dans certaines offcicines qui ont revendu des médicaments périmés, ces dérives ont été corrigées par l'Ordre des Pharmaciens et la Justice.

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Bob Trent : Cette chaîne de responsabilité est-elle Française ? Les grands laboratoires étant internationaux, comment alors intègrent-ils leurs stratégies générales dans celle qui est spécifique à la France? Et pensez-vous qu'une législation normalisée européenne et envisageable pour asseoir davantage cette "chaine des responsabilités" ?
Les grands laboratoires internationaux implantés en france doivent strictement respecter la législation pharmaceutique, code de la Santé Publique, ainsi que toutes les réglementations professionnelles en vigueur sur le territoire français. Ces réglementations sont en totale conformité avec les directives européennes concernant le médicaments.

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Pierre : J'ai quand même l'impression que certains patients dictent carrément leur ordonnance aux médecins, bref ca veut dire aussi que le public est quand même bien informé aujourd'hui.
La prescription n’est pas le seul acte médical des médecins. Elle complète éventuellement le diagnostic qui est essentiel.

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Email de René DHARSY  : Dans le contexte de prise de conscience des dégats de la iatrogenie, de la professionalisation des circuits de vente par internet, des livraisons à domicile, du DMP, des capacites de personalisation des système de distribution, ...
Quel partenariat, les industriels du medicament et de sa distribution pourraient-ils proposer pour moderniser radicalement la distribution des medicaments, simplifier au maximum la logistique et faire en sorte que les bons medicaments soient pris, par les assures au moindre cout? Quel serait le meilleur usage des competences pharmaceutiques acquises après une formation de si haut niveau? Quelles évolutions de la reglementation seraient alors nécessaires?
La chaîne du médicament en France (production – distribution – délivrance au public) est souvent donnée comme modèle.
Le circuit à la fois simple et court est INTEGRALEMENT sous contrôle de personnes qualifiées (pharmaciens), il permet de procurer à tout moment  et en tout lieu le bon médicament à la bonne personne. Les professionnels au service de la santé publique garantissent le respect des réglementations et notamment celles qui préservenr des déviances à risque (ventes par Internet, Contrefaçon…)

Thème du mercredi 18 octobre : La chaîne de responsabilité du médicament

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« À chaque étape, les différentes parties prenantes ont leur part de responsabilité à assumer : c’est ensemble qu’elles vont permettre un usage optimal du médicament», insiste le docteur Yves Juillet.
Les industriels sont à la fois en début et en fin de chaîne. « En mettant à la disposition des patients des médicaments garantissant un rapport bénéfice/risque satisfaisant, ils sont responsables de leur qualité, conforme aux spécifications initiales et sans variations dans le temps, mais aussi de l’information et de la promotion, en ligne avec les caractéristiques de l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). »
Les pouvoirs publics « ont leur responsabilité dans l’évaluation conduisant à cette AMM. Ils assurent ensuite un contrôle de la qualité et de l’information et, en complémentarité avec les industriels, le suivi des effets indésirables pouvant conduire à d’éventuelles modifications. »
Les professionnels de santé sont au centre du dispositif : « Les médecins ? En prescrivant de manière adaptée et en fournissant suffisamment d’informations pour que le patient comprenne bien son traitement. Le pharmacien, garde-fou de la prescription médicale, a lui-même un rôle très important à jouer en répondant aux questions – voire en les anticipant. Les dentistes, kinésithérapeutes, infirmières... – en dialoguant avec le patient, sont, eux, susceptibles de recueillir des informations et de l’inciter à consulter de nouveau, ou d’alerter pharmacien ou médecin. »
Quant au patient, « il doit agir en consommateur responsable, ce qu’il revendique d’ailleurs de façon naturelle, questionner et user de son libre-arbitre. Les limites à l’exercice de cette responsabilité ? La maladie elle-même, qui peut altérer le jugement, ou le grand âge. C’est là que le rôle de l’entourage est primordial, ainsi que celui du personnel médical.